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100 milliards pour le rail : brève analyse

La Premier Ministre Elisabeth Borne a annoncé la volonté du Gouvernement français d'augmenter les investissements dans le rail: 100 milliards en plus d'ici 2040. Comment cette somme est répartie n'est pas clair. Mais 1,5 milliards supplémentaires seraient consacrés à l'infrastructure, pour l'entretien, la modernisation et la réouverture de lignes selon la Premier Ministre. Actuellement, la France investit environ 3 milliards par an dans son infrastructure. Ce montant devrait donc monter à 4,5 milliards d'ici 2027. C'est bien. Mais est-ce suffisant? On peut en douter. Rapporté au nombre d'habitant.e.s, la France investirait ainsi 67€ par personne dans son réseau au lieu de 45€ actuellement (source : Allianz Pro Schiene). C'est une croissance notable. Cependant, les allemands, également en retard en comparaison européenne, investissent déjà bien plus avec 124€ par habitant.e.

Le bon élève, l'Autriche, investi 271€. Les premiers de classe, Suisse et Luxembourg, respectivement 413€ et 607€.

En bref, la France, de l'école buissonnière, devient un élève qui a encore tout à apprendre. Mais heureusement, le TGV est là pour se consoler.

Extrait du discours d'Elisabeth Borne

"Mesdames et Messieurs,
Nous faisons donc le choix d’investir en priorité dans les infrastructures qui nous permettront de réussir la transition écologique, à commencer par le ferroviaire, qui est la colonne vertébrale des mobilités. Concrètement, cela signifie que l’État souhaite s’engager, aux côtés de la SNCF, de l’Union européenne et des collectivités locales, pour réussir une « Nouvelle donne ferroviaire », de l’ordre de 100 milliards d’euros d’ici 2040.
Les moyens exceptionnels nous permettront d’atteindre deux objectifs : D’une part, mettre un terme au vieillissement du réseau et le moderniser. Bien sûr, le travail mené depuis 2017 porte ses fruits. Mais nous augmenterons encore les investissements dans le réseau existant, pour atteindre d’ici la fin du quinquennat : un milliard d’euros supplémentaires par an pour la régénération du réseau, et 500 millions d’euros par an pour sa modernisation.  Pour nos concitoyens, moderniser le réseau cela se traduira par davantage de trains, une meilleure ponctualité et des temps de parcours moins longs. C’est à ces conditions, et à ces conditions seulement, que le train sera pleinement une alternative attractive et crédible à la voiture."
Discours complet à visioner ou à lire.

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